
« David Vinet. Formé à Bournezeau. Aujourd’hui à Fontenay. Demain, le PSG à la
Beaujoire. »
1- Quand tu penses à l’USBSH, c’est quoi la première image qui te revient en tête
aujourd’hui ?
« Forcément, je pense à tous les bons moments que l’on a pu partager avec les copains
en équipe de jeunes. Donc je pense à tous les tournois à la journée qu’on a pu faire entre
autres. »
2- Le petit David de Bournezeau, il rêvait de quoi quand il arrivait sur le terrain
d’entraînement ?
« A gagner déjà (rires) ! J’avoue que j’ai peu pensé à jouer au foot sans penser à gagner.
C’était déjà présent à Bournezeau étant petit. »
3- Est-ce qu’il y a un moment où tu t’es dit le foot peut m’emmener loin ?
« Non non, imaginer jouer à la Beaujoire devant plusieurs milliers de personnes, un stade
rempli contre la meilleure équipe du monde. Même dans mes rêves les plus fous je n’y ai
jamais pensé.
Après j’ai toujours voulu essayer de percer un peu dans le foot à mon humble niveau
même sans parler d’être professionnel un jour. J’ai vécu quand même des belles
émotions notamment à la Roche sur Yon avec les parcours en coupe, mes premières
titularisations et bien sûr tous les niveaux nationaux en jeunes.
Ce fût des supers expériences, même battre Châteauroux qui a un niveau national au tour
précédent. C’est la première fois que ça m’arrive de battre une équipe de ce niveau.
On avait aussi perdu contre Bastia en prolongation aussi lorsqu’ils étaient en Ligue 2.
Mais là, ça va être la première fois que ça m’arrive de jouer ce genre de match. L’équipe
championne d’Europe en titre avec le Ballon d’Or quoi!
Ça arrive à tellement peu de gens amateurs de jouer contre des Ligues 1.
C’est sûr ce scénario ne se représentera plus ! »
4- PSG à la Beaujoire. Tu as réalisé à quel moment franchement ?
« Je te dirai ça plus tard parce que pour l’instant c’est pas tout à fait le cas. Je réalise
toujours pas trop, j’ai très peu dormi dans la nuit de Lundi à Mardi quand il y a eu le
tirage. Mercredi tu apprends que tu joues à la Beaujoire et rebelote tu ne dors pas le soir.
Mais on peut même pas encore se rendre compte des émotions qu’on va ressentir dans
quelques jours. »
5- Aujourd’hui c’est quoi l’émotion dominante : l’excitation, la fierté ou la pression?
« Non pour l’instant sincèrement je suis plus dans un esprit de concentration. Pour
l’instant je cherche plus à me concentrer et à rester lucide pour ne pas passer à côté de
l’événement.
Parce que comme je t’ai dit il y a beaucoup de facteurs qui peuvent te faire rater cet
événement-là. La blessure, la suspension, les choix du coach. Donc pour l’instant je
cherche surtout à me concentrer et pas trop essayer de faire le match dans ma tête avant,
même si ce n’est pas facile. »
6- Est-ce que il y a un joueur que tu as hâte d’affronter en particulier ou que tu
regardais quand tu étais un peu plus jeune?
« Sincèrement, il y en a pas un particulièrement. Je suis content d’affronter ce club même
si on sait que ce ne sera pas le 11 qui a gagné la Ligue des Champions qui débutera mais
il y a énormément de joueurs de talent. Les attaquants, les milieux de terrain, les
défenseurs.
Tu peux prendre Dembélé, Doué, Barcola ou Kvara. Déjà devant les quatre, ils font rêver !
Au milieu de terrain je n’en parle pas : Vitinha, Neves ou Fabian Ruiz. Ça donne envie
même si certains sont blessés comme Hakimi ou Mendes. Ils ont une team de fou
quoi ! »
7- Juste avant d’entrer sur le terrain dans le couloir, tu vas penser à quoi ou à qui ?
« Déjà, j’espère y être comme je t’ai dit. Je reste focus pour pouvoir y être parce qu’on n’y
est pas encore sincèrement. Donc j’essaie de ne pas trop y penser mais j’espère être avec
mon fils Gabin à l’entrée des joueurs donc je penserai à lui et à la famille dans les
tribunes.
On a demandé au président avec les deux/trois papas de l’équipe et il a validé qu’on ait
le droit d’emmener un enfant donc je serai avec Gabin en entrant sur la pelouse.
Mais pour l’instant je t’assure je ne cherche pas trop à y penser parce que je me dis que
c’est encore loin et que c’est comme un rêve. Si tu te projettes vraiment, que tu y penses
tout le temps et que ça n’arrive pas, la déception sera encore plus énorme que si tu ne te
projettes pas. »
8- il y aura pas mal d’éducateurs du club de Bournezeau qui regarderont le match
chez eux ou seront en tribune. Est-ce qu’il y en a un que tu voudrais citer?
« Les éducateurs je ne vais pas les différencier j’aurais une pensée pour tous ceux qu’on a
pu avoir comme Eric Bonnet, Manu Fabre, Guillaume Mandin ou Olivier Thomas.
Ce sont des éducateurs qui nous ont marqué un petit peu quand même. Il y a aussi
Dominique Goineau qui nous a accompagné. Donc je n’ai pas envie d’en citer un plus
mais je penserai à eux.
Et puis j’aurais aussi une pensée pour ceux qui font que le club aujourd’hui. Tous les
présidents. C’est tout le temps des gens avec qui j’ai eu des supers rapports. Alain, Pascal,
Eric. Donc je penserai forcément à tout le club aussi. »
9- Un petit message pour les plus jeunes du club ?
« Pour ceux qui me connaissent car ils ne me connaissent pas tous. Même si je les suis
sur les plateaux U7 avec Gabin, la plupart. Le truc c’est de dire que le foot ça m’a fait vivre
peut-être les plus belles émotions que j’ai pu avoir dans ma vie avec la naissance de mes
enfants.
Ça passe par beaucoup de travail mais si la passion est là il ne faut pas se mettre de frein
finalement. Toujours croire en ses rêves. »
10- Si tu perds ce match contre le PSG… mais que tes proches et le club de
Bournezeau sont fiers de toi, ça te va ?
« Oui bien sûr, à 2000%. Perdre le match c’est effectivement une possibilité. Mais moi je
suis très compétiteur donc je ne vais pas rentrer sur le terrain en ayant perdu le match
d’avance, ça c’est une certitude. Par contre oui, il y a aura de la fierté même si on doit le
perdre ce match, ça c’est sûr. »
CONCLUSION
« Des terrains de l’USBSH aux projecteurs de la Beaujoire.
Avant le PSG, il y a surtout une histoire d’Hommes, de club et de fidélité.
David Vinet. Fontenay. Mais un peu de Bournezeau pour toujours. »